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Utiliser notre corps comme témoin
En restant présent avec douceur dans notre corps, nous pouvons sentir immédiatement quand nos esprits créent la douleur en refusant ce qui est. Apporter une attention constante et neutre à la sensation du corps libère progressivement la douleur et en le faisant, l’esprit devient clair.
Aujourd’hui, je veux vraiment parler de ce que cela signifie qu’être le témoin dans votre corps dans son intégralité, et comment quand vous mettez la lumière sur cette conscience plus profonde, cette conscience incarnée, de ce que notre esprit crée, les rêves que notre pensée et nos croyances créent, nous pouvons les dissoudre à nouveau afin qu’elles reprennent cette énergie de l’endroit même d’où elles proviennent et, de cette façon nous responsabiliser. Ainsi, être le témoin de l’intégralité de son corps signifique que vous preniez assez de temps, il ne s’agit pas de s’asseoir pendant une demi heure, ou une heure, ou deux heures une fois par jour, mais que 20, 30, 50 fois par jour, vous vous arrêtiez pendant un petit moment. Et vous prenez entièrement conscience de votre souffle, dans votre corps, et vous le sentez. Vous placez tout votre attention dans votre corps et vos sens, vous sentez ce qu’il y a là dedans.
Laissez moi ralentir un petit moment. Sentez votre souffle. Permettez à votre souffle de vous relier au fait d’être présent dans votre corps. N’essayez pas de vous concentrer trop fort sur votre corps, n’essayez pas de contrôler votre respiration. Tout est naturel.
Et vous pouvez sentir que vos sens sont en alerte, éveillés. On entend. Tout ce qui est présent. Un souffle, un autre souffle. L’esprit est concentré, la perception est vive. Et la grandeur de l’esprit. Ce n’est pas une grandeur que vous pouvez visualiser, c’est le fait que la conscience dans son essence la plus profonde est sans limite, n’a pas de commencement, pas de fin.
Quand vous mettez la lumière sur le conscience sur certaine construction de votre esprit, certains rêves sur l’injustice de la vie, certains rêves sur ce que vous avez à faire, ou sur certains jugements sur vous mêmes de ne pas avoir accompli ou fait ce que vous vouliez faire, comme je l’ai dit, vous savez que votre esprit ment que vous sentez une contraction dans votre corps. Mais, si vous combattez les constructions de votre esprit, vous ne faites qu’installer un conflit encore une fois à l’intérieur de vous mêmes. Il ne peut y avoir aucun combat, aucun rejet, aucune jugement.
Vous mettez juste de la lumière sur cette conscience qui vous sera plus présent quand vous serez entièrement dans votre corps. Ce n’est pas que la conscience tire son origine de votre corps, c’est que lorsque vous êtes dans votre corps vous vivez le moment présent. Et dans le moment présent, cette conscience plus profonde est plus présente. Et si vous dirigez cette conscience vers la construction mentale, l’histoire, la dynamique de l’histoire, et que vous avez aucun jugement, que votre esprit est neutre, vous n’avez pas à résister, vous n’avez rien à rejeter. Vous prenez juste conscience que, je regarde ce que mon esprit est en train de créer de façon cognitive et ce qu’il créer de façon émotionnelle. Cela va s’adoucir.
La nuit dernière, j’ai fait un rêve des plus étonnants. J’ai rêvé que j’étais enceinte. Et je pouvais sentir le bébé grandir à l’intérieur de moi, et que j’étais également le père du bébé. Et, en plus de cela, je savais qu’il y avait un autre père. Et je ne savais pas qui était ce père, mais je savais cela, il était le shaman de la communauté. Et je savais que personne ne lui avait dit qu’il allait avoir un bébé.
Et pendant que je rêvais de cela, j’ai pris conscience que je rêvais. Et la première chose dont je suis devenu conscient était, oh, je rêve que je vais avoir un bébé, et à ce moment je suis devenu pleinement conscient que j’étais en train de rêver. Et quand j’ai porté mon attention vers ce rêve, là dans mon sommeil, mon rêve s’est dissolu. Et c’est devenu un espace ouvert, avec en… fait, cette ouverture, c’est dur pour moi de dire ce que c’était. C’était juste… le rêve qui était dissolu, et il y avait juste un espace. Et j’ai réalisé que j’étais dans mon rêve et que mon corps était en paix, et à ce moment, je suis devenu suffisamment éveillé, dans le sens ordinaire du terme, pour réaliser à quel point c’était fascinant. Juste en pointant cette conscience plus profonde vers le rêve, le rêve dissolu.
C’était un beau rêve, je n’avais aucune envie de le dissoudre. Tous les rêves se dissolvent dans la lumière de notre esprit essentiel, dans la lumière de notre être essentiel. Et cela nous offre la liberté. Ceci est vraiment la source de la liberté. Mais cela commence par être témoin de votre corps, en ressentant qui vous êtes et comment vous êtes, et en sachant qu’au moment même où il y a une contraction, vous avez commencé à vous identifier avec l’esprit. L’esprit limité. Et cette contraction va simplement dissoudre le moment où vous orientez cette conscience neutre et sans jugement.
Il n’y a pas pas de programme, il ne s’agit pas d’essayer de vous réparer. Il s’agit juste d’avoir un certain regard. Et dans la lumière de cette conscience, toutes les choses perdent leur forme s’ils n’ont pas de véritable réalité essentielle. Et l’énergie qui commençait à prendre forme en une structure négative se libère en vous et deviens une passerelle pour que votre cœur s’étende dans cette volonté plus profonde dans ce moment. Donc, essayez de vous exercer à revenir dans votre corps encore et encore, en revenant sur ce souffle, comment vous ressentez ce moment essentiel, 25, 30 fois par jour. Rappelez vous, rappelez vous, c’est le chemin.
Merci. Voyagez en profondeur. Bonjour, les amis. Il ne reste que quelques jours avant le rassemblement à Montréal du 15, 16 et 17 mai. C’est une chance pour nous de regarder vraiment la nature inséparable de notre propre intimité, comment nous effaçons les espaces à l’intérieur de nous mêmes qui limitent notre capacité à se connecter plus profondément avec nous mêmes, qui, en retour, renforcent nos liens avec les autres. Je sais que cela va représenter un beau travail. J’espère que vous y serez nombreux.
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