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Richard commente ce que les neurosciences ont observés et relie cela à la façon dont nous pouvons explorer des formes poétiques d’expression et ainsi venir en équilibre psychophysique profond et nous permettre d’ouvrir notre conscience à un espace spacieux.
En fait, en associant les mots et les opinions, nous ne créons pas du tout nécessairement la plénitude, mais nous créons des systèmes qui nous divisent souvent. Et ce qui me fascine, c’est la notion de poésie, d’une manière de modifier l’énergie par l’utilisation des mots, des sentiments et de l’association. Moi, j’ai eu l’habitude de pouvoir aller vers des états de calme, d’harmonie souvent à travers la course ou l’athlétisme, et en faisant du vélo. Mais au cours des dernières années, j’ai eu beaucoup de douleurs. Et jusqu’à récemment, la chirurgie du dos m’en avait vraiment libéré. Et je devais m’exercer. J’avais besoin d’un moyen de modifier mon énergie sans pouvoir courir, ou faire du jogging ou danser, ou faire de l’escalade, ou faire de la randonnée– les choses qui me relieraient à la nature. Et alors, j’ai commencé à explorer simplement l’écriture de la poésie. Je veux partager un des poèmes qui est inspiré par ma visite ici, en Angleterre, où mes amis ont une ferme et un jardin merveilleux. Et je peux sortir et cueillir des baies dans la matinée. Alors, voici cette courte inspiration d’hier.
Les miracles des baies qui grandissent. Je m’accroupis pour les libérer de leur branches– seules ou en grappes– rouges, pourpres, jaune pâle, bleues, et presque noires. Des goûts distincts mais toutes offrent ce moment de résistance avant d’éclater en avant dans leur splendeur qui met l’eau à la bouche. Pas en boîte, pas de couvercle en plastique, pas d’emballage. Directement dans l’assiette. Cela vaut sûrement les piqûres, les coupures et la peau déchirée pour atteindre celles qui sont charnues à travers leurs défenses. Et l’oiseau frénétique qui a trouvé son chemin dans l’enceinte pour se gaver, mais qui ne sait pas comment s’échapper– je laisse la porte ouverte, et il trouve son chemin vers la liberté, en emportant une partie de moi avec lui dans le ciel.
Alors, l’une des choses qui se passe avec la poésie, c’est que les limites deviennent floues. Les goûts, les images, les sons et les idées ont une façon de danser les uns avec les autres. Et je vous dis cela parce que ce qui se passe dans notre monde, c’est que nous construisons la réalité. Nous construisons des structures qui, nous pensons, sont un ensemble, mais nous les construire à partir de représentations. Nous les construisons avec des mots. Les mots forment des phrases. Les phrases forment des idées et des opinions. Et ces idées et ces opinions peuvent n’avoir absolument rien à voir avec la nature et la plénitude, et le simple équilibre et la simple justesse des choses.
Et quand vous prenez le temps de simplement laisser vos sentiments et vos processus d’association dans votre pensée et votre imagerie et vos sensations se réunir en un flux de mots, vous créez un équilibre entre une plénitude faite de représentation et une plénitude que vous connaissez tout simplement. Comme je laisse la porte ouverte et il trouve son chemin vers la liberté, en emportant une partie de moi avec lui dans le ciel.
L’oiseau ne me quitte pas. L’oiseau et moi, nous voyageons ensemble. Je vais au ciel. Il y a un sentiment que tout est lié. Dans ces moments simples où les mots peuvent faire cela pour moi, modifier mon énergie, tout autant que la méditation, tout autant que la contemplation, tout autant que la danse, tout autant que la randonnée dans les montagnes.
Je me demande vraiment si nous commencerons à comprendre que ce que nous faisons avec les mots, ce que nous voyons se produire sur la scène politique aujourd’hui– cet assemblage de justifications qui n’ont rien à voir avec le soleil, ou des fleurs, ou les plantes, ou les odeurs, ou les brises. Ces justifications qui nous permettent d’explorer notre monde– la poésie de la vie nous manque. Et je vous invite à tester le fait de devenir votre propre poète.
Quand je fais mes retraites pendant des journées tranquilles, Je dis aux gens, n’écrivez pas dans votre journal. N’utilisez pas cette notion de « je » ou de « moi » et parlez de vous. Laissez simplement les mots vous permettre de déborder d’énergie. Et voyez si vous pouvez commencer à revenir à des états de plénitude, même si vous jouez avec des fragments, des représentations des mots, et des idées.
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